[Test ps4] Actraiser Renaissance

Ma Vie De Geek
8 min readOct 9, 2021

Dans les années 90, et plus précisément en le 16 décembre 1990, sortait au Japon un jeu qui pour moi allait devenir une référence sur Super Nintendo. Développé par la société Quintet, et surtout édité par Enix (devenu SquareEnix), Actraiser a vu le jour en ce mois de décembre. Une bombe vidéoludique qui m’a littéralement scotché devant mon écran. Découvert lors du Nintendo Direct du mois de septembre, nous avons eu la chance de le recevoir à la rédaction. Retour sur un titre qui fêtera ses 31 ans en décembre prochain.

La super Nintendo (Super Famicom au Japon) est l’une de mes consoles préférées. Tellement de jeux incroyables étaient disponibles et je prenais beaucoup de plaisir à jouer sur cette console. A l’époque, on feuilletait les magazines quand soudain, je vois des images d’un jeu qui avait l’air totalement fou dans lequel on incarne un dieu. Une partie gestion mais aussi des phases d’action épée à la main. Les graphismes avaient l’air fou, et les musiques encore plus ! En sachant que nous jouions sur des cartouches qui pesaient tout au plus 16 voire 32 mégas.

Lorsque je vois la date de sortie, je pleure car malheureusement la France, à l’époque, avait toujours non pas un wagon mais un train de retard et le temps me semblait long. Il y a quasiment 3 ans d’attente pour enfin pouvoir y jouer. Actraiser était disponible dès le 18 mars 1993 en France … Ma patience a été mise à rude épreuve. J’ai enfin ma cartouche. J’ouvre la boite comme si je tenais une perle précieuse … Et là … sensation indescriptible ! Je tenais enfin entre mes mains le jeu que j’avais vu 3 ans auparavant.

Vous pensez bien qu’avec tous mes souvenirs et ces moments magiques passés à jouer à Actraiser, il était évident de faire le test de cette nouvelle mouture. Cette refonte du jeu doit forcément être meilleure que l’original ? A voir ! Nous allons essayer de vous en dire plus sur cette version 2021 disponible sur tous les supports.

Nous avons reçu à la rédaction une version ps4 que nous avons téléchargé sur ps5. On lance le jeu, avec quelques frissons, en repensant à ces moments de stratégie mais aussi de combat plus ou moins engagés.

On débute sur un écran d’accueil des plus sommaire avec quelques options sympas. Le choix de la langue, des musiques dans leur version “remake” ou classique ainsi que la difficulté et le nombre de vie que l’on s’attribue pendant les phases d’action.

Le jeu commence en totale immersion avec un niveau en 2D. Le personnage apparait au début du stage en brisant la statue dans laquelle il est enfermé. Premier regard et là, on tique un peu. Graphiquement, ça pêche un peu et le charactère design n’est pas fou. Bref, on se laisse porter par la magie de nos souvenirs et le niveau se déroule sans trop de soucis particuliers. On saute de plateforme en plateforme quand apparaît le fameux arbre de mon enfance.

Ce tronc avec ses 2 mains, faisant office de plateforme, qui nous permettaient de passer au-dessus de rangées de pics. Là, on se dit “ok ! on y est, c’est ça Actraiser” ! Les premiers ennemis ne sont pas super agressifs. On arrive vite au boss de fin de niveau : le Centaure. Le mode Normal n’est pas très dur. Le boss meurt en quelques coups bien placés.

Là, commence la plus grande partie du jeu : Les phases de développement de villes dans des régions toutes différentes (désert, montagne enneigée, île, terrain marécageux …) le tout orchestré par notre ange qui veille au grain que tout se passe bien.

Le dieu, que nous incarnons, possède des pouvoir divins. Il peut déclencher à tout moment, suivant ses points de magie disponible, un orage, une pluie diluvienne, un rayon de soleil pour assécher les marais, une tornade et un séisme. Avec tout ça, si on n’arrive pas à construire quelque chose ^^

Ces phases peuvent paraître faciles alors qu’il faut la jouer stratège. Certes, construire des maisons, des champs ou des ateliers, c’est simple (cela se fait de façon aléatoire). En revanche, disposer des forts magiques, tours ou encore barrages est une autre paire de manches. Toute nouvelle découverte de région implique de devoir détruire des ennemis. Dans un premier temps, il n’y aura que de simples tanières faciles à éradiquer. Mais il faudra être prêt contre les vagues d’ennemis qui vous attaqueront à la suite d’une quête demandée très souvent par le peuple lui-même. En effet, une quête déclenche forcément une attaque ennemie.

Lors de ces attaques, il va falloir placer de façon intelligente des barrières de bois, des clochers attirants les ennemis et déclencher les pouvoirs que l’on possède. Cela peut paraitre simple mais je vous assure que par moment le “Game Over” apparait ! Alors, soyez concentrez, placez de façon minutieuse vos constructions, faites-les monter en niveau (3 maximum) et partez au combat !

Nous avons trouvé l’astuce d’appuyer très souvent sur la touche triangle (celle qui permet de positionner nos compagnons de jeu) pour anticiper les faits et gestes des ennemis. Et cela fonctionne plutôt bien ;)

Une fois ces attaques repoussées, de nouvelles parcelles s’ouvrent à nous. Nous pouvons ainsi agrandir les terres des habitants du coin. Petit à petit, on arrive à combattre le boss de la région en question.

Pour compléter cela, chaque région possède un “allié” qui au départ est toujours de mauvais poil ou antipathique. A force de persuasion, il se rallie à la voix de dieu pour aider le peuple à conquérir leur terre. Ces mêmes alliés sont jouables lors des phases de combat pour repousser les ennemis.

Les monstres sont variés. Certains sont au sol et marchent vers le temple et d’autres volent et esquivent tous les barrages mis en place. Il faut vraiment bien analyser les plans d’attaque de nos adversaires pour en venir à bout le plus tôt possible. Certains ne sont vraiment pas commode du tout.

Une fois la partie gestion terminée, on se retrouve à passer de nouveau en 2D avec notre héros et son épée. Dans chaque niveau, des parchemins sont plus ou moins cachés. C’est à vous de les retrouver pour espérer avoir un succès de plus dans votre bourse. Les niveaux ne sont pas très longs ni complexes. Des attaques spéciales sont disponibles et des attaques magiques également. On remporte ces attaques avec le joyau donné par l’allié une fois la région sauvée. A la fin, on affronte toujours un boss qui ne possède qu’une seule transformation … Je vous laisse la surprise pour les boss de fin !

Actraiser est un jeu à part. Certes, la réalisation de cette refonte (pour ne pas l’appeler remake) ne révolutionne en rien la base du jeu. Il y a aussi des points négatifs. Certains vont prendre en pleine face l’aspect graphique du jeu et ils auront raison. Est-ce bien important sur ce type de jeu d’avoir une résolution en 4K 60fps HDR ? Non, je ne pense pas. L’expérience de jeu doit être mise en avant et doit rester jouable. J’ai moi-même étais surpris lors de la première phase 2D et de voir ce personnage pas super bien foutu … Pas grave, j’adore fracasser les ennemis avec ma grosse épée !

On prend trop l’habitude de voir des effets de lumières de folies partout ou d’en prendre plein la tronche avec des hordes d’ennemis à ne plus savoir qu’en faire. Ici, ce n’est pas le cas et tant mieux. Un jeu à l’ancienne comme on les aime, avec leurs points forts et leurs points faibles. Actraiser n’est pas le AAA de 2021 mais il mérite d’être découvert par les nouvelles générations de gamers.

Actraiser n’est pas simplement un jeu de plateformes/action. Cette partie-là ne représente que seulement 30–40% du jeu. Le reste est une question de gestion de territoire et de population donc plus stratégique. Pour certains, cela peut être trompeur quand on voit les images du jeu ici et là. Je savais à quoi m’attendre, lorsqu’à l’époque, j’ai acheté ce jeu et 30 ans après le concept n’a pas changé. Actraiser 2 était quant à lui un jeu purement plateforme/action dont la partie gestion a été supprimée. C’est surement pour cela que les joueurs ont préféré sa suite !

A la rédaction, nous avons apprécié l’expérience. Après plus de 30 heures de jeu, enfin, nous voyons le générique de fin ! Qui d’ailleurs n’en est pas un ! Mais ça, on vous laisse la surprise !

Les fans inconditionnels vont pouvoir replonger dans cet univers incroyable que propose Actraiser. En espérant que la jeune génération va pouvoir poser les mains sur ce que je considère comme un bijou !

--

--

Ma Vie De Geek

Rédacteur en chef du média "Ma Vie De Geek" et passionné de toutes les générations de JV et + !