[Test ps4 sur ps5] Song of Horror

Ma Vie De Geek
8 min readSep 22, 2021

Inspiré du très légendaire Alone In The Dark, Song of Horror est développé par Protocol Games et édité par Raiser Games. Le jeu se veut angoissant, stressant et horrifique. Entre coups de mou et jump scare (saut de peur), nous partons à la découverte de ce titre bien étrange.

Ce survival/horror fait partie de cette mouvance sur le thème de l’horreur. Certains font le job et d’autres moins. Song of Horror est sur la tangente, à chaque scène, il peut tomber du bon ou du mauvais côté. Nous avons fait l’expérience avec divers personnages afin de comprendre l’intrigue que renferme ce jeu.

Une disparition tragique d’un certain M. Sebastien P. Husher et sa famille nous mène au début du jeu dans une maison assez étrange. Nous avons 4 personnages mis à disposition ayant chacun des caractéristiques spécifiques. Entre discrétion, courage, réactivité ou bien nervosité, notre choix est déterminant pour appréhender notre premier run. Chaque personnage est doté d’un système d’éclairage que ce soit un briquet, une bougie ou encore une lampe de poche.

Notre première mission est de retrouvé Daniel. Disparu depuis 3 jours dans la fameuse maison.

Après une vidéo d’introduction nous expliquant ce qu’il s’est passé, nous pénétrons dans la demeure. Il fait sombre, une alarme est déclenchée et quelques miroirs sont cassés. Ce n’est pas le meilleur des accueils que l’on puisse avoir. Ambiance, ambiance ! Nous voilà au cœur de cette intrigue qui, à coup sûr, ne va pas être de tout repos.

Les premiers pas sont hésitants voir assez raides. Le style “Resident Evil like”, comme disent les jeunes, a vu son évolution dans la prise en main. Les “monstres” dans ce genre sont comme “Alone In The Dark” et “Resident Evil”. Ils avaient un gros défaut : Le maniement du personnage. On ne pouvait avancer que dans la direction ou le personnage regardait. Ici, on se retrouve un peu dans le même contexte. La prise en main n’est pas top ! Les angles de caméra n’aident pas à la fluidité du personnage dans les divers environnements et pièces qu’il traverse. Un premier point à relever car la maniabilité dans ce type de jeu est très importante surtout dans les phases d’actions et de stress.

Après un petit moment d’adaptation des commandes, on peut avancer prudemment dans la demeure. Nous ne sommes pas sereins quand on avance vers les premières portes : portes fermées, bruits étranges ou apparitions soudaines … Un rien nous perturbe et c’est ici un bon point pour Song of Horror. Son ambiance, manette en main, est pesante dès les premières minutes de jeu voir nous mets mal à l’aise. Le déroulement typique de ce genre de jeu est simple : ramasser des objets, les examiner et par moment les combiner. Rien de surprenant pour les habitués du genre.

On traverse les pièces une à une, quand soudain, un tutoriel. Dans Song of Horror, vous allez rencontrer plusieurs entités. Elles apparaissent sous plusieurs formes et à plusieurs endroits. Les premières sont celles qui vont forcer les portes et essayer de vous attraper quant à la seconde, elles se trouvent dans le placard ou vous avez décidé de vous cacher. Chaque entité possède son tutoriel. L’expérience se veut immersive mais j’ai trouvé au contraire que cela n’apporte rien de nouveau. A part le tuto du placard où il faut appuyer sur L2 et R2 en rythme avec votre battement cardiaque pour vous calmer …ce n’est pas dingue !

Quand vous pensez qu’il y a au moins 5 entités différentes, je vous laisse mémoriser toutes les techniques échappatoires possibles. On y a perdu quelques personnages sur certains QTE (Quick Time Event) et c’est frustrant même si vous pouvez continuer l’aventure avec un autre.

On continu notre chemin et les premiers objets sont ramassés. On les combine avec plus ou moins de logique pour les utiliser à des endroits spécifiques. Il faut rester vigilant et faire les choses bien car l’entité peut apparaitre à tout moment. Quelle joie de se savoir observé et que l’on peut perdre un personnage à tout moment (véritablement)… Magnifique ! On a déjà connu ça avec Man of Medan ! Rien d’innovant donc …

Le jeu propose un côté casse-tête. Vous allez me dire : « super ! j’adore ça ! ». Pour certains, nous avons dû utiliser notre deuxième cerveau : Google ! Qui parmi vous connaissent la règle des chiffres hexadécimaux ? Pas beaucoup je pense.

Là encore, c’est un point faible. Le fait de pouvoir mourir à tout moment et de devoir recommencer le chapitre entier (oui oui entier) avec des énigmes incompréhensibles sans avoir d’indices au préalable … Comment dire ? Perte de temps et de motivation pour relancer le jeu. Essayons de voir si, plus tard dans le jeu, ça s’améliore.

Le premier chapitre clôt, nous passons aux choses sérieuses. Daniel retrouvé, il veut en savoir plus sur cette boite à musique qui le perturbe tant et qui serait l’axe central de cette histoire. On va visiter plusieurs lieux comme : La boutique, une bibliothèque, le manoir des Usher ou encore une abbaye. Les décors sont très beaux et fourmillent de détails. Les textures rendent l’aspect visuel propre et fini. Certains lieux sont imprégnés d’histoire et regorgent d’informations intéressantes. Vous n’êtes pas prêts d’en voir le bout si vous lisez et regardez tous les éléments que chaque pièce renferme.

Sur certains plans, les jeux de lumière sont vraiment sympas. Même si c’est une version ps4 tournant sur une ps5, le jeu n’a pas un rendu incroyable. On peut dire que, par moment, Song of Horror fait “vieillot” dans le genre.

Au fil de notre enquête, nous avons déjà connu le “Game Over” en ayant perdu tous les protagonistes. Et il faut tout recommencer ! On prend notre courage à deux mains et on relance le jeu. Connaissant tous les recoins des chapitres 1 et 2, on peut littéralement courir dans les couloirs. Et là, un contre-temps mineur dans les premières minutes de jeu certes mais qui devient lourd les heures d’après : Ecouter aux portes ! C’est l’élément clé de Song of Horror mais le faire tout le temps … De plus, quand la présence revient, il faut écouter de nouveaux à toutes les portes … Un enfer qui casse la rythmique du jeu ! Fort dommage !

Song of Horror ne fait pas dans la demi-mesure. C’est tout ou rien. La présence qui rôde de façon aléatoire n’arrange pas les choses. Un mélange entre frustration et angoisse se fait ressentir. Je suis fan de Résident Evil (pas tous, bien évidemment) et de Alan Wake ! Certes de sont de grosses références mais il faut comparer ce qui est comparable.

Song Of Horror veut jouer sur l’angoisse ou le stress permanent et c’est un fait. Il le fait à merveille manette en main. Il ne fait pas l’effort de mettre en mouvement certains éléments du décor comme des rideaux, des choses qui tombent, qui bougent ou qui disparaissent. Nous sommes amenés à revenir souvent sur nos pas, comme dans les émissions de paranormal, il aurait été intéressant de voir certains objets déplacés ou disparaitre pour nous mettre encore plus le stress.

Malgré les efforts contractés par les dev’ pour nous emmener dans une aventure horrifique, les baisses de rythme ne nous permettent pas de plonger complètement dans l’effet souhaité. Nous avons eu le cran de relancer le jeu et malheureusement, nous avons échoués dans la deuxième partie de l’épisode 4. Le cloitre de l’abbaye ne pardonne pas ! Dans les phases où Daniel est jouable, on nous indique que si nous perdons ce personnage, il faut recommencer le chapitre en entier. Ce n’est pas trop motivant et encourageant. Donc, après environ 7h de jeu (tout un dimanche) dans cette noirceur qui parfois donne mal à la tête, nous avons décidé de laisser Daniel au fond du gouffre.

Nous pouvons quand même faire le point sur cette aventure qui a ses points forts et ses points faibles. Pour se démarquer du gratin et pouvoir ne serait-ce qu’arriver à la cheville des jeux cités plus haut, vous avez compris qu’il va nous en falloir plus … Beaucoup plus ! Nous avons cru en Song of Horror mais au sein de la rédaction, il n’a pas su nous captiver.

Avec certaines lenteurs dans la démarche des personnages, des angles de vues parfois maladroits (et d’autres bien flippants), il faut reconnaitre que le jeu possède des qualités mais celles-ci ne nous ont pas emballé plus que ça ! Cette boite à musique a eu raison de nous et nous a laissé un gout amer en bouche. Autant joueur que spectateur, la magie n’a pas opéré même lors de notre deuxième essai !

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Rédacteur en chef du média "Ma Vie De Geek" et passionné de toutes les générations de JV et + !