[Test ps5] The Callisto Protocol … Mieux que Dead Space ?
The Callisto Protocol, développé par striking distance studios et édité par Krafton, est disponible sur PlayStation 5, PlayStation 4, Xbox Series, Xbox One, Microsoft Windows depuis le 2 décembre 2022. Curieux du genre ? Tu es au bon endroit !
Qui aime se faire peur avec le genre survival/horror ? Je n’irais pas crier sur les toits que j’aime particulièrement ce genre de jeu mais quand j’ai joué à Dead Space, pour la première fois, je suis tombé sous le charme. Il était donc naturel de poser les mains sur The Callisto Protocol qui ne manquera pas la comparaison avec le maitre du genre.
Nous voici projeté en 2320 sur Callisto, la lune de Jupiter. Comme dans tout survival/horror qui se respecte, on va parler de virus, d’humains génétiquement modifiés et de jumpscare (sauts de peur), le tout accompagné d’une ambiance qui fait froid dans le dos … sinon ce n’est pas drôle !
Jacob Lee est embarqué contre son gré dans ce que l’on appelle « la prison de Fer Noir ». Un pénitencier ayant comme réputation d’être une prison ultra sécurisée se situant sur Callisto, une lune de Jupiter. Un virus de source « inconnue » transforme les humains. Ensuite, ils mutent en créatures monstrueuses laissant place à de véritables bêtes féroces. Jacob va devoir, avec les moyens du bord, se sortir de cette prison et en déchiffrer les mystères.
Notre histoire commence dans une cellule de cette prison stellaire. Aidé par un compagnon d’une autre cellule, Jacob se voit remettre un surin qui l’aidera à couper des câbles de sécurité afin d’ouvrir des portes lourdes. Très rapidement, dans une autre pièce au pied d’un gardien mort, on trouvera l’arme qui nous accompagnera pendant tout le jeu : La matraque. Vous le voyez le défouloir à grand coup de batte de baseball dans la tronche ? Elle sera le prolongement de votre bras droit pour dézinguer la tête des affreuses créatures qui vont vous traquer.
Ambiance sonore et visuelle …
Premier faux pas que l’on a détecté sur ps5 : la synchronisation labiale. Du premier au dernier dialogue du jeu, on voit dans toutes les scènes cinématiques le décalage entre les voix et l’animation des lèvres. Nous ne l’avons pas testé en anglais pour voir si ce problème persiste mais en français c’est bien le cas. Et niveau ambiance, on en prend un coup ! Ce n’est pas tout car les voix sont quasi étouffées lorsque les protagonistes discutent entre eux. On notera trop de différences de tonalités entre les pistes des effets sonores et celles des voix. L’équilibrage n’est pas bon et il faut constamment jouer avec le volume ! C’est fatiguant à la longue.
Sur le reste, The Callisto Protocol reprend les bases d’un survival/horror avec ces petits bruits stridents, les grincements d’une porte mal fermée ou d’une grille par laquelle vient de s’échapper une créature. Un conseil : Jouez-le au casque l’immersion n’en sera que meilleure en sachant que la Dualsense (et la console) gère le son spatial 😉
Sur les points positifs, on peut dire que le visuel est vraiment classe. Les effets de lumière, les reflets de l’eau sur la tuyauterie et la sueur constante sur Jacob exploitent la puissance de la ps5. The Callisto Protocol, je le rappelle, est un jeu currentGen (nouvelles et anciennes générations de consoles). J’ai eu l’occasion de le voir tourner sur ps4 FAT et on peut dire que les dev’ ont fait un sacré boulot.
Sur notre écran 4K DHR 55’’, on prend de belles gifles sur chaque environnement. J’ai particulièrement aimé le passage sur les souvenirs de Dani Nakamura dans une ambiance « japonisante » et les phases de jeu dans la neige !
Du gameplay en veux-tu en voilà …
Jacob trouvera sur son chemin différentes armes comme le Riot Gun, le Skunk Gun dont il vous faudra les plans pour le déverrouiller. Le « Hand Cannon », qui n’est autre que votre pistoler principal, vous donnera entièrement satisfaction si vous l’améliorez comme il se doit. Notre conseil, une fois arrivé à la « reforge », est de vous focaliser sur la matraque, le pistolet et le pouvoir de la télékinésie. Ces 3 armes vous amèneront loin. Elles vont vous faciliter la tâche face aux hordes de monstres que vous allez combattre et je peux vous dire que par moment c’est loin d’être simple.
Jacob avance sans trop de peine dans les dédales de cette prison. Il n’y a pas plus de surprises que ça qui se détachent de The Callisto Protocol. Dead Space a mis le niveau tellement haut qu’il est compliqué d’apporter des éléments nouveaux en termes de gameplay. Je pense bien que les dev’ ont eu des idées par-dessus la tête mais il fallait rester dans la trame d’un survival/horror dans une prison stellaire. Pas facile de faire mieux que le numéro 1.
Nous allons parler du système de combat et il y en a des choses à dire.
Comme dit plus haut, nos armes de prédilection sont la matraque et le pistolet de base. On pourra, via la reforge, augmenter la force de frappe, la capacité du chargeur et l’impact des balles du pistolet. Là non plus rien de bien surprenant.
La matraque, une fois sortie, restera, montre en main, une poignée de secondes dans vos mains avant d’être rangée de façon automatique. Ce n’est pas comme si toutes les 20 secondes une créature apparaissait par surprise ! On aurait aimé la garder en main de façon continue …
Une première créature nous fonce dessus et le seul moyen d’éviter les coups sont les esquives gauche et droite que l’on fait avec le stick gauche de la manette. On prend le rythme et une fois l’esquive réussie, on peut déclencher les coups de matraque. Dans un premier temps avec R2 puis avec R1 pour un coup plus lourd (une capacité que l’on débloque plus tard). Les phases de combats ne sont pas claires et encore moins fluides. C’est souvent le grand cafouillage et sans lock (système de visée avec verrouillage de cible) c’est un peu compliqué. Pendant que vous mettez de gros coups sur l’un, un autre vous attaque dans le dos ou vous crache dessus de loin.
C’est vraiment très brouillon pour prendre du plaisir lorsque que l’on combat en meute. L’option du un contre un est plus sympa à gérer. De plus, l’action de faire un « 180° » n’est pas disponible. Comme dans tout bon Resident Evil, il est possible de faire avec une manip’ comme « bas + X ou O » de faire demi-tour et ainsi affronter les ennemis de face … Ici, impossible cela n’a pas été mappé ! Bizarre dans un jeu ou action/réaction est la clé de notre survie.
Alors que les combats se font de plus en plus au CAC (corps à corps), on tombe sur un boss qui lui demande de dégainer notre pistolet (et de vider son chargeur) remplaçant les coups de matraque. Personne ne nous prévient et on doit se débrouiller seul sur un boss qui … ONESHOT ! Oui, oui ONESHOT ! Une difficulté en dent de scie … Etrange !
Alors, on meurt et on reprend du point de sauvegarde « imposé » par la console … parfois très loin, sans avoir pris en compte notre nouvel arsenal fraichement forgé. On revend les éléments pour en fabriquer de nouveau et croiser les doigts pour ne pas perdre à nouveau. Assez spécial comme gestion de sauvegarde. Elle aurait été bien plus utile une fois la reforge quittée.
Je reviens sur ces phases d’attaques qui ne manquent pas d’intérêts quand on maitrise la télékinésie. Tout au long de notre aventure et plus spécialement dans des environnements de combats, on trouve des pics sur les murs, des ventilateurs énormes, sur lesquels, vous allez pouvoir balancer vos ennemis. C’est vraiment jouissif mais faut-il avoir le bon réflexe en appuyant sur L2 (sortir le gun) puis sur X pour déclencher la télékinésie et ensuite sur R2 pour l’envoyer (quand ça ne tire pas à la place). Encore une fois, les commandes sont complexes quand on sait que le pavé tactile n’est pas utilisé. Tellement de combinaisons simples auraient pu être mise en avant pour ce pouvoir …
Tout n’est pas négatif car les enchainements matraque/fusil (ou pistolet) sont plutôt bien pensés. Jacob portera parfois des coups de grâce en plaquant l’ennemi contre un mur en lui éclatant la cervelle avec sa grosse matraque (allusion ? non 😉).
Certains passages sont vraiment supers sympas comme la descente des évacuations des eaux usées ou la chute interminable entre les débris ainsi que les passages en extérieur sous la neige et la glace. Vraiment bluffant visuellement !
The Callisto Protocol n’est pas mauvais en soi, bien au contraire. Je le trouve très bon et le fait de se replonger dans ce genre d’univers me titillait depuis un petit moment. La durée de vie est correcte (18h pour ma part), l’ambiance générale du jeu m’a bien plu (que ce soit sur le plan visuel ou auditif). Il manque ce petit quelque chose pour faire de The Callisto Protocol un très bon jeu. Vous allez me répondre : « oui, s’appeler Dead Space ». Ce n’est pas faux ! Mais, il faut aussi laisser la chance à d’autres jeux de s’essayer sur la catégorie de jeu du survival/horror.
Ce n’est jamais facile de sortir son jeu après des grandes licences peu importe le genre. Dans les années 80, nous avions déjà Alone In The Dark puis sont sortis les Resident Evil. C’est un bel exemple car les 2 jeux sont du même genre et très bons. Alors, The Callisto Protocol doit persévérer pour nous sortir un gros DLC voir une suite qui en mettra plein les mirettes et donnera ses lettres de noblesse à un nouveau du genre.
Pour vous donner mon avis final sur The Callisto Protocol, je dirais que je ne suis pas surpris de cette expérience mais mon attente a su être comblée. J’ai vraiment aimé parcourir les dédales de cette prison, parfois flippante et intrigante. Cela reste gentil malgré les éclaboussures et autres démembrements. Si le jeu est PEGI18 alors il faut en mettre plus et donner l’impression de devoir survivre pour s’en sortir.
J’ai passé un très bon moment et je ne peux que vous conseiller d’être curieux pour connaitre le dénouement de ce virus qui pour certains est la source d’un nouveau départ …. Ou pas ! A vous de le découvrir !
👍 L’ambiance visuelle
👍 L’hémoglobine
👎 Pas d’innovations
👎 Synchronisation Labiale