Ma Vie De Geek
7 min readSep 24, 2022

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Depuis la sortie de The Last of Us en 2013, bientôt 10 ans se sont écoulés et malgré le remake déjà sorti sur PS4, un nouveau remake fait surface sur PS5. Pour beaucoup, ce remake n’est pas forcément nécessaire dans le sens ou celui sur PS4 offrait déjà une belle refonte graphique. Cependant, et pour ceux qui comme moi ont raté TLOU, ce retour sur PS5 était une excellente opportunité de rentrer dans cette histoire post-apocalyptique et dans ce jeu narratif d’action longuement recommandé par mes amis gamers.

Ayez donc bien en tête que ce test est le test d’une personne qui découvre le jeu et qui n’avait auparavant rien lu d’autre que « c’est un jeu avec des zombies, et il est exceptionnel ». Grosse pression donc dès les premières minutes du jeu et effectivement, on sent très vite que le jeu est prometteur et l’on s’attache direct aux personnages qui nous sont mis entre les mains : Joel et Sarah.

Sans rien spoiler, même si bon nombre de joueurs connaissent en partie ou intégralement l’histoire de The Last of Us, le soft de Naughty Dog nous plonge dès les premières minutes dans une ville des Etats-Unis ou une sorte d’épidémie fait visiblement de plus en plus de victimes. Par les conversations entre Joel et Sarah ainsi que certains éléments du décor et la télévision qui passe en boucle les nouvelles alarmantes concernant ce virus, le joueur comprend que la panique n’est pas loin de s’abattre sur la ville et qu’il va falloir faire sortir Joel et Sarah de cet endroit devenu dangereux. Encore une fois et sans vouloir spoiler quoique ce soit, le jeu démarre sur les chapeaux de roue et l’émotion est grande dès la première demie heure de jeu, alors que Joel, Sarah blessée et Tommy (le frère de Joel) tentent de sortir de la ville, bouchée par les embouteillages, les pillages, les incendies, et d’étranges humains devenus agressifs et assoiffés de sang après avoir contracter le virus.

Le jeu se présente comme un jeu d’action à la troisième personne, avec des phases de franchissement (on peut s’agripper, sauter, nager et se baisser), des QTE et bien sur des combats au corps à corps et avec diverses armes (nous y reviendrons). L’introduction avec les 3 personnages mentionnés plus haut fait office de rapide tutoriel et nous permet de comprendre les touches et les principales interactions. Assez classique pour le moment question gameplay, mais c’est efficace et dessert très bien les premières scènes du jeu.

Après un twist scénaristique, le joueur est propulsé 20 ans après et retrouve Joel ainsi qu’une femme prénommée Tess avec qui il a réussi bon gré mal gré à survivre dans ce monde devenu chaos. En effet, le nombre d’infectés par le virus — créant des champignons et polluant l’air — est désormais hors de contrôle, des postes de garde sont dressés et de strict couvre-feux empêchent les civils de se balader librement. Bien sûr, le trafic de rations, de nourriture, d’armes et d’objets divers est important et chacun fait ce qu’il peut pour survivre et se tenir loin du virus. Le joueur comprend que Joel et Tess sont impliqués dans un trafic et doivent poursuivre un homme appelé Robert.

Ici et durant les heures suivantes, le jeu passe à la vitesse supérieure et beaucoup de nouveaux éléments sont introduits : les armes à feu et la possibilité de les « upgrader », les vitamines que vous pourrez trouver dans le monde pour acheter des compétences, et le « craft » qui vous permettra en récoltant des objets de fabriquer cocktails Molotov, couteaux et autres équipements utiles. Evitons encore une fois les spoilers, mais Joel et Tess se verront confier une mission d’escorte un peu spéciale, puisqu’il s’agira d’amener une adolescente porteuse d’un secret — Ellie — à un endroit bien spécifique…

Dans un monde aux ressources limitées, il sera donc capital pour le joueur de fouiller de partout afin de récolter un maximum de munitions et d’ingrédients pour fabriquer ou améliorer son arsenal. Cet arsenal deviendra de plus en plus varié : pistolets, fusil, arc, bombes, couteaux… les armes ne manquent pas et auront toute leur utilité.

Très vite le joueur sera confronté à des infectés mais également à des bandits ou des gardes à leur recherche. Le jeu offre pas mal de phases d’action ou il faudra utiliser tous les moyens pour venir à bout de vos ennemis ou pour passer sans être vu. L’une des commandes (R1 de base) permet au joueur d’écouter son environnement et de voir autour de lui sous forme de silhouette les ennemis qui font du bruit. Il pourra alors décider de passer sans bruit ou de faire une attaque furtive afin de les tuer discrètement.

Attention cependant puisque certains infectés plutôt costauds ne pourront pas être exécuté facilement. Passer en force toutes armes dehors pourra aussi fonctionner, mais gare à la rapidité des infectés ou à votre nombre limité de munitions. Chaque joueur pourra donc décider de la manière qu’il souhaite utiliser pour franchir certaines zones et il m’est arrivé après un game over de recommencer en adoptant une toute autre stratégie qui elle fût couronnée de succès.

Au niveau du gameplay, TLOU est précis et les commandes répondent bien. Comme dit plus haut, les phases d’exploration ou le joueur devra courir, nager, sauter, déplacer des objets ou créer des solutions avec l’environnement sont bien faites et agréables à jouer. On essaie de trouver le passage le plus rapide ou celui qui permettra peut-être de récupérer quelques objets ou d’avoir un meilleur point de vue. La partie amélioration d’armes — en plus de nous proposer des animations de grande qualité — est quant à elle aussi bien pensée, et gagner du temps de rechargement ou ajouter de la capacité à l’un de vos chargeurs sera très utile pour faire la différence.

Les environnements de TLOU sont variés et extrêmement agréable à explorer. Ville dévastée, souterrains infectés, égouts sombres et inondés, forêt chatoyante mais regorgeant de dangers et tant d’autres… Les lieux sont variés et magnifiques. L’ambiance devient lugubre et stressante puis change pour une plus agréable et rassurante. Les décors et les endroits sont faits pour ajouter des touches d’espoir ou d’inquiétude à l’histoire déjà pesante de TLOU. Les couleurs et les détails sont tout simplement exceptionnels et procurent une puissante sensation d’immersion. Il m’est arrivé de juste m’arrêter dans un lieu pour observer l’environnement, lire les graffitis sur les murs et passer en revue les objets jonchés au sol.

L’ambiance sonore est aussi réussie, nous avons fait le jeu en anglais pour avoir les voix originales mais il est bien sûr possible de les passer en français. Le « cast » de TLOU est juste incroyable et l’on sent que chaque acteur a mis du sien dans le doublage des personnages et les dialogues vous laisseront coi tant ils ont étaient bien écrits.

En termes de changements et par rapport aux autres versions sorties, bien sûr une refonte graphique ainsi qu’un rééquilibrage des lumières a été effectué. Les détails sont plus nombreux, les animations plus souples et les déplacements (par exemple en mode furtif) sont plus détaillés. La manette Dualsense a aussi été mise à contribution, avec le zoom progressif (à l’arc par exemple), on apprécie également l’ajout de fonctionnalités pour rendre le jeu plus accessible, comme le mode « colorblind » ou l’assistance de navigation.

Des rééquilibrages du gameplay ont également été fait : l’agressivité des infectés a été remaniée ainsi que le comportement des PNJs, par exemple lorsque ceux-ci vous suivent ou se battent à vos côtés.

Effectivement, le jeu est clairement à la hauteur de ce que l’on m’en avait dit ! Pour moi qui ai découvert le soft de Naughty Dog avec ce remake, il est une réussite totale et a su me happer dans son univers et son histoire poignante. Si vous n’avez pas encore joué à The Last of Us, n’hésitez plus une seconde et procurez-le vous !

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Rédacteur en chef du média "Ma Vie De Geek" et passionné de toutes les générations de JV et + !